2018 : une opportunité majeure

Du fait de sa « double naissance », le port de Cavalaire relève aujourd’hui d’une gestion privée pour l’un de ses bassins (celui des années 1970) et d’une gestion publique en régie directe pour l’autre bassin (celui des années 1990).

La concession à la S.A.C.N.P.P.C. du port à gestion privée arrive à échéance le 31 décembre 2017.

A compter de 2018, la Commune de Cavalaire-sur-Mer pourra ainsi maîtriser l’ensemble de son domaine portuaire.

Nous rencontrons rarement, dans la vie d’une entreprise, d’un individu, d’un ménage ou d’une commune, des opportunités dont on sait qu’elle ne se représenteront pas de si tôt. Dans ces situations, nous savons que saisir cette occasion apparaît comme un devoir, même si parfois cette décision peut coûter beaucoup d’énergie. Il est toujours plus simple de ne rien faire, de laisser aller, de remettre au lendemain. Mais alors, risque de venir bientôt le temps du regret.

Pour Cavalaire-sur-Mer, 2018 constitue une telle opportunité.

En effet, pour que notre commune s’inscrive dans la lignée de ce qui a été initié dans les années 1990, il est important d’agir pour maintenir et pérenniser son dynamisme et son attractivité.

Avant toute action, il est nécessaire de faire un état des lieux de l’existant. C’est ainsi qu’un bilan a été tiré des aménagements passés.

Il en est ressorti un certain nombre de constats parmi lesquels figurent:

o un vieillissement plus ou moins marqué de certaines infrastructures immergées et terrestres (affouillements, constructions et voiries) :

o une démarcation très visible entre le nouveau et l’ancien port, avec la cale de mise à l’eau comme axe de rupture

o une faible intégration du quartier du port dans le centre ville

o une interrogation quant à l’utilité d’avoir deux bassins avec deux gestions.

Au-delà du port, la situation économique et financière de notre commune a également été analysée de façon prospective. L’érosion des dotations de l’Etat exige que Cavalaire trouve dans son territoire les ressources nécessaires à son maintien au rang de station de tourisme renommée, dans un marché dont la concurrence est exacerbée – celui du tourisme qui est le moteur de son économie.

La fin de la concession va se traduire par la remise sur le marché des places du port privé dès 2018.

Or, depuis 2009, l’Etat a transféré par arrêté préfectoral la propriété du port à la commune de Cavalaire.

Il sera dès lors possible de créer ce que l’on appelle des garanties d’usage pour financer le projet. Une garantie d’usage est un droit donné à un plaisancier d’occuper une place (non localisée) dans un port pour une certaine durée (10, 15, 25, 30 ans…), contre une redevance d’occupation payée d’avance. Le montant de cette redevance varie en fonction de la taille du poste d’amarrage mis à disposition. Le port public a été financé pour moitié par ce moyen.

Toutefois, la loi prévoit que de nouvelles garanties d’usage ne peuvent être commercialisées qu’à la condition expresse que des investissements soient projetés à concurrence de leurs montants. Ainsi, si 200 garanties d’usage étaient créées pour un montant total de 27 millions d’euros, il faudrait impérativement que 27 millions d’euros de travaux soient réalisés.

C’est pourquoi il a été souhaité par la municipalité de lancer une consultation de maîtrise d’œuvre afin tout d’abord d’auditer le port et ses usagers et ensuite d’élaborer un projet de réaménagement portuaire dont l’objectif premier était de repenser le port dans la ville et la ville dans le port.

Ce choix a été fait en prenant en compte le fait que le budget d’un port est strictement indépendant du budget de la commune. Les dépenses d’un port sont payées par les recettes du port, qui proviennent principalement des plaisanciers.

Ainsi, Cavalaire-sur-Mer a lancé un programme de restructuration et de redéploiement de son Domaine Public Maritime afin de pérenniser son patrimoine de station touristique et balnéaire à l’horizon des dix, vingt et cinquante prochaines années.